La soixante-quinzième Assemblée mondiale de la santé a clos ses travaux le samedi 28 mai 2022, au Palais des Nations, à Genève (Suisse). Le Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU a regagné Ouagadougou, satisfait de sa participation à cette rencontre de haut niveau et des différentes rencontres de travail qu’il a eu avec des partenaires techniques et financiers.

« La santé pour la paix, la paix pour la santé », ce fut le thème des nombreux travaux en commission ou en plénière de cette 75ème Assemblée mondiale de la santé qui a, entre autres événements, procédé à la réélection du directeur général sortant, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, pour un deuxième mandat de cinq ans.


Pour le Ministre Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU, le thème a été suffisamment interpellateur pour le Burkina Faso, au regard de la situation sécuritaire, humanitaire et sanitaire que traverse notre pays. Aussi, à l’instar de ses homologues des 194 États Membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Ministre a prononcé une déclaration axée sur l’importante crise sécuritaire qui a causé dans notre pays, le déplacement d’environ deux millions de personnes constituées à 85% de femmes et d’enfants.

Monsieur le Ministre a, à la tribune de l’Assemblée mondiale, souligné les efforts déployés par le Gouvernement, face à cette situation, en mettant l’accent sur les soins de santé primaires « avec un focus sur la santé communautaire et l’auto prise en charge, afin de délivrer des services essentiels de santé et de nutrition aux femmes et aux enfants », tout en appelant l’OMS à « Garder à l’agenda de la santé mondiale la situation humanitaire que vit le peuple résilient du Burkina Faso ».

Il a aussi rappelé que, permettre au Burkina Faso de gagner le pari du renforcement de la chaine d’approvisionnement en produits de santé, jusqu’au dernier kilomètre, constitue « une priorité pressante » ; surtout quand on sait que les attaques terroristes ont causé la fermeture et la destruction de plusieurs centres de santé, compromettant ainsi la continuité des services essentiels de santé et de nutrition avec une accentuation de l’insécurité alimentaire, ayant pour corollaire une crise nutritionnelle aigue. « Nous pensons que cet appel a été entendu. », se félicite-t-il.


Promotion d’un partenariat actif pour une réponse à la situation humanitaire

Guidé par toutes ces exigences et ces défis à relever, le Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a, en marge des travaux de la 75ème Assemblée Mondiale de la Santé, multiplié les séances de travail et d’échanges avec des partenaires techniques et financiers du domaine socio sanitaire, l’objectif étant la mobilisation de partenariats à même de soutenir les efforts du Gouvernement et la résilience des populations burkinabè.

Le Ministre de la santé, accompagné par la directrice générale de la Centrale d’Achat des médicaments Essentiels Génériques (CAMEG), Dr Anne Maryse K’HABORE, a eu une séance de travail avec le Président du développement global de la Fondation Bill et Mélinda GATES. Avec Dr Chris Elias, il a essentiellement été question de la disponibilité de la Fondation à accompagner le Burkina Faso, pour apporter une réponse efficace et efficiente aux questions d’urgence humanitaire. Dans les prochaines semaines, indique Monsieur le Ministre, une équipe technique sera à Ouagadougou, afin de poursuivre les discussions sur les contours de l’appui, en vue de sa matérialisation et de son renforcement.

Le Ministre Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU a également rencontré le Président du Conseil d’administration de GAVI, l’Alliance du vaccin. Au sortir de cette audience, le Ministre a déclaré : « Je retiens de cet entretien que les premiers responsables de cette agence, notamment le directeur des programmes de GAVI, que le Burkina Faso est le joyau de la sous-région Ouest africaine en matière de vaccination. »

Sur ce, le Ministre a salué le travail important de ceux qui sont à l’avant-garde de la vaccination dans notre pays : ce sont les agents de santé de première ligne, ceux qui sont dans le Burkina Faso profond, les agents itinérants de santé, les infirmiers, les sage-femmes, les accoucheuses auxiliaires, etc., qui vaccinent au jour le jour les groupes-cibles. « C’est leur travail au quotidien qui vaut cette haute reconnaissance au Burkina Faso. C’est une invite aussi à ce que nous renforcions le programme élargi de vaccination, en dépit du contexte humanitaire qui est le nôtre. », a-t-il apprécié.

Entre autres rencontres de Monsieur le Ministre, il faut aussi noter celle avec le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. L’on en retient que les échanges ont été fructueux, le Fonds mondial étant tout à fait disposé à être flexible « pour que nous ayons une replanification qui prenne en compte la situation humanitaire de notre pays. »


L’organisme UNITAID (Innovation in global health) a aussi accueilli Monsieur le Ministre et sa délégation. Au cours des échanges, cet organisme s’est engagé à accompagner le Burkina Faso dans le renforcement de la disponibilité en oxygène au niveau des formations sanitaires. « Vous savez que l’oxygène est extrêmement important dans le cadre de la prise en charge de la Covid-19 et aussi dans le cadre de la prise en charge générale des patients, notamment les femmes et les enfants. Avec UNITAID, nous allons travailler à faire en sorte que les hôpitaux universitaires et régionaux puissent disposer d’unités de production autonome en oxygène. », a relevé Monsieur le Ministre.

Pour boucler la série des audiences, la délégation a rencontré les responsables du Partenariat mondial pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant (PMNCH). Avec ce partenaire, les échanges ont tourné autour des efforts fournis par le Gouvernement pour apporter des réponses aux problèmes de santé maternelle et néonatale, et de santé des adolescents, ainsi que l’espoir d’un accompagnement à la hauteur des attentes.

« Nous aurons l’opportunité de faire passer le message du Burkina Faso lors de la prochaine rencontre mondiale qui va se pencher sur la santé des adolescents. Pour ainsi dire nous avons des partenaires qui sont tout à fait disposés à accompagner le Burkina Faso dans le plaidoyer pour mobiliser les ressources à même de répondre à la crise humanitaire qui affecte les femmes et les enfants. », a confié Monsieur le Ministre.

« Le bilan que nous tirons de notre participation à la 75ème Assemblée mondiale de la santé est positif. Avec l’OMS, nous avons reçu une attention toute particulière et nous allons travailler, de retour au pays, à affiner l’expression des besoins, pour que nous puissions bénéficier d’un appui conséquent de cette organisation, dans la réponse humanitaire. C’est vous dire qu’au terme de ce séjour en terre suisse, nous repartons avec un bilan satisfaisant. », a conclu le Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU.

Ambassade, Mission Permanente du Burkina Faso à Genève

Source: LeFaso.net