Le gouvernement burkinabè, à travers son ministre en charge de la communication Gilbert Ouédraogo, a tenu une rencontre en tête-à-tête avec les patrons des différentes rédactions au cours de la matinée du lundi 5 mai 2025.
Il a été question de parler avec eux à bâtons rompus et de leur partager sa vision, qui est celle d’un partenariat sincère et stratégique entre le gouvernement et les médias. Tout en les invitant à une coalition nationale de l’information pour la paix, dans le respect de leurs principes professionnels et de la déontologie journalistique. Pour éclairer ses propos, le ministre leur fait savoir qu’il ne leur demande pas de taire la vérité en ces termes : « Nous vous appelons à la responsabilité. Cette responsabilité qui constitue le fondement de votre métier. Nous ne cherchons pas à censurer, mais à coordonner. Nous ne voulons pas dominer l’information, mais lui redonner du sens au service de la survie nationale. »
Par ailleurs, cette rencontre avec les patrons des rédactions visait également plusieurs objectifs.
Au titre de ces objectifs, il y avait la question du renforcement du dialogue entre les rédactions et les autorités pour un meilleur partage d’informations fiables. À cela s’ajoute le volet de la sensibilisation des patrons sur les enjeux de la sécurité liés à la diffusion de certaines données sensibles, mais aussi de les appuyer dans la formation à la couverture éthique et responsable des crises.

Le dernier des objectifs, pas des moindres, c’est l’encouragement de la production de contenus qui valorisent la résilience des populations, le courage des FDS, des VDP et des efforts de la reconstruction sociale.
Après avoir éclairé les patrons sur les objectifs visés, M. Ouédraogo a saisi l’occasion pour leur parler à cœur ouvert en leur faisant savoir que la nation les considère et qu’en retour, elle a besoin de leurs plumes, de leurs voix, images, patriotisme et les appelle à l’union sacrée.
Pour cela, « l’heure n’est plus aux divisions, aux rivalités de chapelles ou à la surenchère, mais plutôt à la solidarité, à la lucidité et à l’engagement patriotique », a-t-il dit, tout en rappelant que la presse burkinabè a toujours été un pilier essentiel de la société et qu’aujourd’hui, elle doit aussi être un pilier primordial de la sécurité collective.
Autre sujet important évoqué lors de cette rencontre avec les patrons des rédactions, c’est la question économique des médias. Sur ce point, il a partagé avec eux sa vision pour le secteur de l’information et de la communication, mais aussi et surtout écouté leurs préoccupations, recueilli leurs suggestions et échangé sur les voies et moyens pour surmonter ensemble les obstacles qui se dressent devant eux.
Comme solution à ce niveau, il a fait comprendre que le gouvernement entend jouer pleinement sa partition dans la mesure de ses possibilités. Ce, à travers le Fonds d’appui à la presse privée et la Direction générale des médias et de la communication, avec la mise en œuvre de mécanismes d’appui, de renforcement des capacités et d’accompagnement à la transformation numérique des médias.
Synthèse de Yvette Zongo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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