Les entreprises de presse bénéficiaires du Fonds d’appui à la presse privée (FAPP) exercice 2025 sont entrées en possession de leurs chèques. C’était au cours d’une cérémonie organisée pour l’occasion ce mardi 8 juillet 2025, sous la présidence du ministre de la communication, Gilbert Ouédraogo. Il faut noter que pour cette année, ce sont au total 94 dossiers qui ont été reçus. Après examen par la Commission indépendante de répartition et à la lumière des dispositions de l’arrêté conjoint en vigueur, 70 bénéficiaires ont été retenus, soit 68 dossiers d’entreprises de presse privées et 2 dossiers de structures professionnelles.
Pour l’exercice 2025 du Fonds d’appui à la presse privée, les 70 bénéficiaires vont se partager 320 millions de FCFA. En ce qui concerne la répartition, on note que 42 bénéficiaires de la presse audiovisuelle, dont 6 télévisions et 36 radios, vont se partager 184 223 160 FCFA, fait savoir le directeur général du FAPP, Zita Daniel Bonzi. La presse en ligne s’en sort avec 81 561 378 FCFA à répartir entre 19 bénéficiaires et la presse écrite avec 38 215 461 FCFA pour 7 bénéficiaires. Les structures professionnelles quant à elles reçoivent chacune 6 400 000 FCFA.
Le directeur général du FAPP a salué les efforts financiers déployés par le gouvernement pour allouer la présente cagnotte au profit des médias privés. Celle-ci est passée de 200 millions en 2024 à 320 millions en 2025. « Cette subvention est non seulement un appui institutionnel, mais aussi un levier d’accompagnement à la professionnalisation, à la viabilité économique et à la diversité du secteur médiatique », a souligné Zita Daniel Bonzi.
Afin d’accompagner les entreprises bénéficiaires pour une gestion rigoureuse et conforme des fonds publics qui leur sont confiés, une séance de formation a été organisée plus tôt dans la matinée sur la production des pièces justificatives. Le directeur général du FAPP a invité les bénéficiaires à faire un usage efficace, transparent et responsable de la subvention allouée et à transmettre au FAPP, au plus tard le 31 décembre 2025, un rapport justificatif conforme à la réglementation en vigueur.
Les bénéficiaires, par la voix de Mountamou Kani, rédacteur en chef de L’Express du Faso, traduisent leur reconnaissance au gouvernement qui a une fois de plus honoré son engagement en faveur de la presse privée, malgré un contexte économique difficile. « Cette subvention constitue pour nous, bénéficiaires, une bouffée d’oxygène. Grâce à cet appui, nous pourrons poursuivre nos activités et continuer à assurer notre mission d’information, de sensibilisation, d’éducation citoyenne et de promotion des valeurs républicaines et patriotiques. Bénéficier de cet appui ne saurait être perçu comme un simple soutien financier, mais comme un appel à davantage de professionnalisme, d’éthique et de rigueur dans l’exercice de notre noble mission », a-t-il déclaré.
Mountamou Kani a aussi réaffirmé l’engagement des médias à accompagner les efforts du gouvernement dans la recherche de la paix, de la sécurité et de la restauration de l’intégrité du territoire. Il n’a pas manqué de plaider pour une augmentation significative de l’enveloppe financière allouée aux médias privés et un assouplissement des conditions d’accès, au regard des difficultés économiques persistantes auxquelles ils sont confrontés et de leur engagement à accompagner le peuple burkinabè en quête de stabilité.
Pour le ministre de la communication, Gilbert Ouédraogo, cette subvention accordée à la presse privée ne saurait être perçue comme un privilège ou une faveur. « Elle constitue la contrepartie de l’État à votre engagement à soutenir la dynamique de sécurisation de notre territoire et de reconquête de notre souveraineté », a-t-il soutenu.

Le ministre de la communication a ajouté que les attentes du peuple burkinabè à l’égard de sa presse sont immenses : une presse professionnelle, capable d’un traitement responsable des questions de sécurité, de gouvernance et de cohésion sociale. « C’est pourquoi j’en appelle à un usage transparent, rigoureux et responsable des ressources allouées. Ces fonds publics doivent être utilisés conformément à leur vocation première, à savoir moderniser les outils de production, renforcer les compétences des professionnels, produire des contenus de qualité, développer des projets éditoriaux innovants et soutenir la mise en œuvre des politiques publiques de développement », a insisté le ministre de la communication.
Il a indiqué que le gouvernement restera engagé à poursuivre son accompagnement, afin de rendre l’écosystème médiatique plus résilient, plus viable économiquement et plus compétitif.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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