
L’International Rescue Committee (IRC) et ses partenaires, dont le Danish Refugee Council (DRC), le Norwegian Refugee Council (NRC), y compris ses partenaires locaux, organisent un atelier de revue à mi-parcours du projet Weltaare Gure dont l’objectif général est de renforcer l’accès aux services de protection, juridiques et éducatifs pour la communauté touchée par la crise. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans la matinée de ce mercredi 3 décembre 2025 à Ouagadougou.
Prévu pour deux jours, cet atelier de revue à mi-parcours vise à analyser les progrès réalisés, les défis rencontrés, les enseignements tirés, mais aussi à identifier les priorités pour l’année 2026.
À cet effet, le bilan à mi-parcours montre que plusieurs actions ont été menées. Au niveau de la protection et de l’autonomisation des femmes, les réalisations sont entre autres : 222 personnes formées, dont 154 femmes, sur la gestion de cas, la protection des filles et l’animation communautaire ; 297 femmes accompagnées pour des cas de Violences basées sur le genre (VBG) ; 841 participantes enregistrées dans les activités créatives et récréatives des espaces sécurisés pour les femmes et les filles ; 1 044 femmes soutenues en suivi psychosocial et apprentissages ; 769 kits d’hygiène distribués à des femmes et des filles, etc.
Concernant la protection de l’enfance, 228 enfants suivis en gestion de cas. Par ailleurs, 31 comités communautaires ont été mobilisés pour la protection de l’enfance ; 1 095 kits d’urgence ont été distribués à des enfants vulnérables ; 349 adolescents soutenus en situation d’urgence, 51 cellules communautaires de protection ont été renforcées et soutenues. 3 324 enfants ont bénéficié des activités psychosociales, etc.

Pour ce qui concerne le volet protection et État de droit, ce sont 550 personnes qui ont été formées sur la protection, les droits humains et l’information juridique ; 3 500 personnes ont obtenu une carte d’identité nationale via la session mobile du tribunal ; 241 personnes ont été appuyées en gestion de cas d’urgence et premiers secours psychologiques, etc.
Le bilan fait également cas de plusieurs autres accomplissements, notamment sur le plan de l’information, des conseils et de l’assistance légale, du Better Learning Program et du plaidoyer.
Selon Mouhamadou Diaw, directeur pays IRC, le bilan des actions de l’an 1 écoulé démontre qu’il reste beaucoup à faire malgré les multiples réalisations. « Après une année, nous avons vu qu’il y a encore beaucoup de choses à faire. Même si nous avons enclenché la stratégie de sortie à travers des renforcements de capacités », a-t-il indiqué.
Cependant, il souligne que la durabilité des actions ne peut être assurée qu’en travaillant en étroite collaboration avec les autorités locales et les services techniques.
En termes de perspectives, Mouhamadou Diaw confie qu’ils envisagent d’investir dans des projets structurants. Aussi, assurer la durabilité à travers le transfert de compétences techniques aux acteurs locaux sur des approches innovantes développées par les différentes organisations du consortium, former et accompagner les instituts techniques sur ces différentes approches et renforcer les investissements structurants dans les zones ciblées afin de faire de la protection un secteur prioritaire.

Abdoulaye Soro, directeur provincial de l’action humanitaire et de la solidarité nationale de Goulmou, signifie avoir observé d’innombrables réalisations concrètes sur le terrain. « Nous avons fait plusieurs réalisations, notamment la prise en charge des enfants à travers la gestion des cas qui a concerné soit la scolarisation, soit le placement en formation professionnelle. Il y a également la prise en charge des survivants des cas de VBG à travers l’équipe de dignité, la formation professionnelle et le placement à travers l’autonomisation », a-t-il laissé entendre.
De son côté, Salimata Rouamba, représentante du ministre en charge de l’action humanitaire, salue l’engagement de tous les acteurs dans la mise en œuvre et le bon déroulement de ce projet pour le renforcement de la résilience des communautés et l’amélioration de l’accès aux services essentiels. À l’entendre, d’importants résultats ont été observés grâce à l’engagement de l’organisation et des services déconcentrés de l’administration publique. Elle a également profité de l’occasion pour attirer l’attention sur trois orientations principales.

Premièrement, la coordination entre partenaires et services déconcentrés car la cohérence de la réponse dépend de la fluidité des échanges, du partage d’informations et de la complémentarité des interventions. Le deuxième point porte sur l’intégration systématique et la population retournée. En effet, les perceptions, besoins et priorités exprimés par les communautés doivent orienter la planification et les ajustements opérationnels, afin de leur garantir l’accès aux services sociaux. Le troisième point, quant à lui, s’intéresse à la question d’actualité. Pour elle, il est indispensable de consolider les capacités locales, d’intégrer progressivement les dispositifs dans les structures nationales pour assurer la pérennité des acquis du projet.
À noter que le projet Weltaare Gure a été initié par un consortium d’organisations, notamment IRC, DRC, NRC, IPBF, Todi Yaba, Tin Tua et CGS. Il a pour objectif général de renforcer l’accès aux services de protection, juridiques et éducatifs pour la communauté touchée par la crise. Prévu pour une durée de 24 mois allant du 9 septembre 2024 au 8 septembre 2026, Weltaare Gure intervient dans la protection de l’enfance, la prévention et réponse à la violence liée au genre et les services de soutien psychosocial, la coordination de la protection, le plaidoyer et l’information. Il s’agit d’un projet financé par le département d’État américain qui cible 179 050 personnes, dont 79 % de personnes déplacées internes et 21% d’hôtes. Le Liptako, le Gulmu et le Nakembé sont les zones d’intervention du projet Weltaare Gure.
Muriel Dominique Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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