Dans une conférence publique qu’il a animée en mai 2025 à Ouagadougou, dans le cadre des conférences régionales du Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI) sur le thème « La justice sociale, gage de paix et de cohésion sociale », Tiégo Tiemtoré, leader religieux connu pour la pertinence de ses interventions sur les sujets d’intérêt public, a, entre autres, mis le curseur sur le travail dans les sociétés. L’orateur a insisté sur la valeur qu’accorde l’islam au travail bien fait, invitant ses interlocuteurs à y mettre donc du sien et, partant, à se départir du travail mal fait. Dans le même esprit, M. Tiemtoré fait ressortir qu’il est nécessaire dans une société, si l’on veut faire dans la justice sociale (donc construire la paix et la cohésion sociale), de promouvoir les plus méritants aux postes de responsabilité et de se départir du népotisme.
Les injustices sociales sont un facteur de déclenchement et/ou d’aggravation des crises dans les sociétés. Autrement, œuvrer à la justice sociale dans une société, dans un pays, c’est cultiver la paix et la cohésion sociale. Et le travail est, selon l’imam du CERFI et A.E.E.M.B (Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina), Tiégo Tiemtoré, un instrument de promotion de l’équité et de justice sociale.
L’abordant sous l’angle de la religion, le leader religieux a expliqué que le travail se présente comme une adoration et un pilier de transformation. L’islam insiste sur le travail aussi comme un élément de promotion de justice sociale. « Le travail est un instrument de promotion de l’équité et de la justice sociale. Si vous êtes dans une communauté, que vous ne travaillez pas, vous faites du mal à cette communauté (je ne parle pas de ceux qui sont à la retraite, parce qu’eux ont travaillé et sont allés à la retraite, cela est normal) », présente Tiégo Tiemtoré, notant que le travail est une adoration en islam.
« Il est dit que quand le musulman revient le soir chez lui fatigué, ses péchés tombent comme les feuilles sèches d’un arbre ; il ne vient pas à la mosquée, mais le travail devient comme adoration, une prière, et c’est important. Le travail, quand tu le fais bien, c’est une bénédiction, ça devient une prière. Par contre, quand tu le fais mal, c’est un péché. Donc, si on considère le travail comme une adoration, on fera la promotion de l’équité sociale et chacun sera amené à bien faire son travail », soutient-il avant d’ajouter qu’« il est important que dans une société, il y ait la promotion des méritants ; des méritants surtout à des postes de responsabilité. Il faut mettre les gens aux postes où ils sont meilleurs, aux postes où ils peuvent faire le travail. »
Selon le conférencier, cet élément est également une valeur sur laquelle insiste l’islam. « Ce n’est pas une question de cousin, petit-frère ou de ‘’on a mangé bênga » ensemble, non ! Et nos pays africains souffrent de cela. On met quelqu’un au poste où il sait lui-même qu’il ne peut pas, mais il accepte le poste. Si tu lui demandes, il dit qu’il ne peut pas, ‘’mais comme on m’a nommé ». L’islam insiste sur ça, le meilleur à recruter, compétent et loyal ; les deux vont ensemble : compétence et loyauté. Nous estimons que pour les grandes entreprises, sociétés… prenons les meilleurs d’entre nous, regardons les Burkinabè les meilleurs parmi nous et prenons-les, ils nous tirent vers le haut. Quelqu’un qui n’est pas bon, il vous tire vers le bas. Sans ces deux critères, on n’avance pas et nous sommes témoins de beaucoup de cas de ce genre », constate l’imam Tiégo Tiemtoré qui a, au cours de la même communication, encouragé chaque personne à éviter de juger son prochain, à cultiver l’humilité, la compassion et la solidarité envers autrui
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O.L.
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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