Burkina/Cérémonie de décoration : Pie Patrice Koné fait chevalier de l'ordre de Mérite du commerce et de l'industrie avec agrafe industrie

Pie Patrice Koné ne porte pas d’uniforme de pompier, mais il contribue à éteindre le feu, bien évidemment, pas avec de l’eau mais avec des mots, du bon sens et un ton aigu de la justice. En effet, après l’obtention de son baccalauréat en 2003 au lycée Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso, il s’inscrit à l’université Joseph Ki-Zerbo où il fait la sociologie. C’est à partir de là que tout commence car il a allié sa filière de sociologie à celle de l’assurance, en optant pour les cours du jour en sociologie de 2003 à 2007 et, dans cette même dynamique, il enchaîne avec les cours en assurance de 2005 à 2007.

En 2009, Pie Patrice Koné a été recruté par Raynal Assurances après avoir effectué 24 mois de stages au sein de l’entreprise. Là, il a vite bénéficié de la confiance de sa hiérarchie, qui lui vaut le poste de producteur d’assurance jusqu’en 2011. Ce poste intervient comme un défi qu’il lui faut à tout prix relever. Il souligne par là que ce n’était pas chose aisée, car il était toujours à ses débuts dans le domaine. Mais grâce à son engagement, il a travaillé à surmonter toutes sortes de barrières à sa carrière afin de tenir jusqu’au bout du tunnel. Il occupe d’autres postes comme celui de chef du bureau direct de 2012 à 2017.

En 2018, dès le 1ᵉʳ janvier, il excelle au sein de Raynal Assurances en tant que chef des agences générales express, marquant un nouveau tournant dans sa carrière. Et, depuis 2018, il embrasse le statut de professionnel libéral, avec l’appui de son directeur général.

Durant 16 ans (2009-2025), Pie Patrice Koné a été ce visage patient qui prend du plaisir à soutenir et à trouver des solutions aux soucis des autres. Il a d’ailleurs confié que c’est le fait d’apporter une certaine satisfaction aux autres qui l’a conduit dans le domaine de l’assurance.

« Pendant mon stage, quand les victimes venaient pour prendre leurs indemnisations, le sourire qu’ils avaient après satisfaction me fascinait et cela m’a attiré en assurance », a-t-il confié.

À 44 ans, le natif de Dan, une localité dans le département de Kourinion située dans la province du Kénédougou, voit ses efforts reconnus par la nation burkinabè et récompensés par les autorités du pays. Une fierté pour cet homme qui estime tout simplement avoir fait son travail. Il porte sa reconnaissance à Dieu pour tous ses bienfaits à son égard. Il a dédié sa médaille à sa famille, notamment ses parents, son épouse et ses enfants, mais aussi à ses collaborateurs et à sa hiérarchie qui n’ont ménagé aucun effort pour le soutenir sur ce chemin

« Je rends grâce à Dieu qui est mon créateur pour ses bienfaits car tout s’est bien passé durant mon parcours professionnel. Quand on travaille dans l’ombre et que cela est remarqué par la nation, par la hiérarchie, cela fait un baume au cœur et c’est une énorme fierté pour moi aujourd’hui d’avoir reçu cette décoration », s’est-il exprimé.

Il confie par ailleurs, qu’il ne s’attendait pas à être choisi parmi ses collègues et de surcroît à être décoré à ce jour. « Je n’ai jamais rêvé de recevoir ce mérite aussi tôt. Cela a été une grande surprise lorsque ma direction a porté le choix sur moi », a-t-il poursuivi.

Du haut de ses 1 m 83, ce père de famille n’a pas manqué de souligner que, loin d’être une simple distinction, cette décoration est une invite à redoubler d’efforts dans les perspectives de développement.

« Quand on reçoit une telle décoration, c’est une invite à aller davantage, puisqu’on n’a plus le droit de régresser. C’est une manière de nous interpeller pour qu’à chaque fois que nous allons poser un acte, il soit dans la perspective d’aller plus loin », a-t-il conclu.

Muriel Dominique Ouédraogo

Lefaso.net