Le syndicat des agents du ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (SYNAMICA) observe un arrêt de travail de 72 heures, sur toute l’étendue du territoire à compter de ce mercredi 1er mars 2017. Les premiers responsables du syndicat disent « exiger la mise en place du Fonds de soutien à la vérification des importations ».

Les agents du ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat sont mécontents du traitement réservé au protocole d’accord signé le 24 janvier 2017, entre le gouvernement d’une part, l’Unité d’action syndicale et le SYNAMICA d’autre part. Ils entendent le faire savoir à travers une grève de 72 heures à partir de ce 1er mars 2017 sur toute l’étendue du territoire national. Ils ont voulu ce mouvement d’humeur pour, affirment-ils, « inviter le gouvernement à respecter ses engagements quant à la satisfaction de leur plate-forme revendicative ».

A la suite de la signature du protocole d’accord, a fait savoir le secrétaire général (SG) du bureau national du syndicat national des agents du MICA, Daouda Ouédraogo, les choses n’ont pas avancé notamment sur la question de la mise en place du Fonds de soutien à la vérification des importations. Face à cette situation, faut-il le rappeler, le syndicat a entamé un sit-in devant les locaux du ministère, le lundi 13 février dernier. « Et depuis lors, jusqu’à présent, il y a eu des tractations mais malheureusement le gouvernement est resté sur sa position », a indiqué M. Ouédraogo, affirmant ne pas comprendre l’agissement du gouvernement.

En effet, comme alternative, il leur accorde une indemnité spécifique en lieu et place de la mise en place du Fonds. Une option qui n’est pas du goût du syndicat des agents du MICA. Le SG n’est pas allé par quatre chemins pour le faire savoir. « Le fonds et l’indemnité n’ont pas les mêmes objectifs. Par conséquent, vouloir le substituer par une question indemnitaire ne répond pas aux objectifs que nous nous sommes fixés », a-t-il clamé.

Selon lui, étant donné que le ministère du commerce a en charge la protection des consommateurs contre les produits impropres à la consommation, ce fonds va lui permettre d’être beaucoup plus efficace. C’est dans cette dynamique, qu’il a explicité les missions assignées au service du contrôle des importations. « C’est la structure habilitée à contrer un peu la montée de la vie chère à travers le contrôle des prix, de la qualité des produits. Il a également pour but de protéger les entreprises contre la concurrence déloyale, la fraude et aux entreprises de pouvoir fructifier leurs investissements », a-t-il expliqué.


Puis M. Ouédraogo d’ajouter : « Si de plus en plus, il y a des entreprises qui se ferment, c’est le simple fait qu’il y a des produits de la fraude qui rentrent dans le pays, la concurrence déloyale qui sévit. Et si notre économie continue ainsi, à un certain moment, elle n’existera plus ».

Pour cette première journée de grève, le SG du SYNAMICA se dit satisfait de la mobilisation de ses camarades. « Le mot d’ordre de grève a été suivi. Egalement, dans les régions, les camarades sont très déterminés dans la lutte », se réjouit-il. Au sortir de cette grève, si rien n’est fait dans le sens de leur revendication, le SYNAMICA envisage d’autres actions. « D’ores et déjà nous avons élaboré notre plan d’action. A la suite de cette grève, nous observerons une autre de 120 heures à partir du 13 mars. Si toujours, nous n’avons pas gain de cause, il y a une autre qui est prévue (2 semaines). Puis une grève illimitée le 17 avril 2017 », a annoncé M. Ouédraogo.

Aïssata Laure G. Sidibé

Lefaso.net

Source: LeFaso.net