Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal, ministre en charge de la Femme, a procédé à l’ouverture de la réunion des experts qui se tient dans le cadre de la 7e session de la Conférence ministérielle sur le rôle de la femme dans le développement des Etats membres de l’OCI (Organisation de la coopération islamique). C’était ce vendredi 30 novembre 2018 dans la salle de conférences de Ouaga 2000.

C’est une première pour le groupe Afrique de l’OCI (Organisation de la coopération islamique). Comme l’a souligné Hélène Marie Laurence Ilboudo/ Marchal, ministre en charge de la Femme, depuis 2006, date à laquelle l’OCI a institué chaque deux ans cette conférence ministérielle, c’est la première fois que son organisation est confiée à un pays du groupe Afrique. Un honneur donc pour le Burkina Faso d’abriter cette conférence qui réunit des participants de 57 pays membres de l’OCI.


Le thème retenu pour cette 7e session de la conférence ministérielle est « Autonomisation de la femme dans les Etats membres de l’OCI : enjeux, défis et perspectives. » A en croire Marie Laurence Ilboudo, des progrès significatifs dans le domaine de l’équité de genres et de l’autonomisation des femmes ont été enregistrés par les Etats membres de l’OCI, notamment dans le domaine de l’éducation. Citant l’exemple du Burkina Faso, elle a souligné que le taux brut de scolarisation au primaire se situe à 86,4% pour les filles et 85,9% pour les garçons, au titre de l’année scolaire 2015-2016.

Hélène Marie Laurence IlboudoMarchal, ministre en charge de la femme.

Elle n’a pas manqué non plus de rappeler qu’au Pays des hommes intègres, les femmes ont de plus en plus accès à la terre. 47% des terres aménagées seraient octroyées aux femmes.

Mais en dépit des efforts consentis par les pays membres de l’OCI, notamment la création d’un environnement juridique et institutionnel favorable à la reconnaissance des droits fondamentaux des femmes, des efforts restent encore à fournir. Elle a, en effet, relevé que les inégalités de genres, les préjugés et les violences faites aux femmes perdurent encore dans nos sociétés, constituant ainsi un frein au développement socio-économique des Etats.


Cette 7e conférence ministérielle se veut donc un cadre pour les Etats membres ainsi que les institutions partenaires de discuter des avancées sur les questions de l’autonomisation de la femme, de la mise en œuvre du plan d’action de l’OCI sur la promotion de la femme et les politiques du genre dans les Etats membres de l’OCI. Ce sera aussi l’occasion pour les participants d’identifier les principaux obstacles auxquels sont confrontées les femmes, de partager leurs expériences et d’aboutir à des recommandations spécifiques sur la mise en œuvre du plan d’action de l’OCI pour la promotion de la femme.

C’est sur ces questions que se pencheront les experts réunis ce 30 novembre 2018 pour une réunion préparatoire qui étudiera les documents à soumettre à la conférence ministérielle, le 1er décembre 2018.


La femme burkinabè, une battante

Hesham Youssef, secrétaire général adjoint de l’OCI, dans son allocution, a félicité la femme burkinabè qui « se bat jour et nuit pour non seulement le développement de sa société, mais aussi pour confirmer sa personnalité dans la société et dans la région. »

Et de rappeler que « l’objectif le plus important aujourd’hui pour l’OCI, c’est de combattre toutes les violences faites aux femmes et de leur offrir des opportunités de travail et d’affaires à travers la formation, le renforcement des capacités et des offres d’investissements pour les petites et moyennes entreprises, afin qu’elles soient autonomes. »

Justine Bonkoungou

Lefaso.net

Source: LeFaso.net