Le Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD) a offert, ce 13 avril 2021, du matériel et des équipements d’une valeur de plus de 360 millions de F CFA au ministère de la Justice et de la Promotion des droits humains. Ce don s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme Cohésion sociale, sécurité et Etat de droit (COSED). Les équipements ont été acquis à la demande des différentes structures partenaires de mise en œuvre du programme COSED que sont le ministère de la Justice, l’Association des femmes juristes (AFJ/BF), le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) ainsi que l’Observatoire national des faits religieux (ONAFAR).

Neuf véhicules, 84 ordinateurs, 39 photocopieurs multifonction, 20 groupes électrogènes, 156 cartouches d’encre ainsi que du matériel de sensibilisation. Ainsi se compose le don reçu par la ministre de la Justice, de la Promotion des droits humains, Garde des sceaux, Victoria Kibora, des mains du représentant résident du PNUD au Burkina Faso.

D’une valeur de plus de 360 millions de F CFA, ce don témoigne de la bonne collaboration entre son département et le PNUD, assure la responsable du département de la justice. « Il contribuera à renforcer les capacités opérationnelles des structures du département de la justice et de l’appareil judiciaire tout entier », a-t-elle ajouté.

La ministre de la Justice remettant du matériel au MBDHP.

Ce matériel servira à renforcer les capacités d’intervention des juridictions des Cours d’appel de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou, du Conseil supérieur de la magistrature, de l’Inspection technique des services du ministère en charge de la Justice, de l’Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires, mais aussi du MBDHP, de l’AFJ/BF et de l’ONAFAR. Victoria Kibora n’a pas manqué de traduire sa reconnaissance au PNUD pour le matériel reçu et a promis qu’il sera utilisé à bon escient par les bénéficiaires.

La remise de ce lot de matériel et d’équipements vise, selon le représentant résident du PNUD au Burkina Faso, Mathieu Ciowela, à soutenir de manière adéquate la mise en œuvre des actions du gouvernement en matière de justice, de droits humains et de cohésion sociale. Il intervient dans le cadre du programme Cohésion sociale, sécurité et État de droit (COSED). Financé par l’Allemagne et la Suède, le COSED est un appui du PNUD aux efforts consentis par le Burkina Faso en vue de la consolidation de l’État de droit, de la justice, de la protection des droits humains ; du renforcement de la cohésion sociale ainsi que de la lutte contre l’extrémisme violent.

Mathieu Ciowela, représentant résident du PNUD au Burkina.

Le COSED, un programme au service des droits humains et de la cohésion sociale

A travers la mise en œuvre de différentes activités, le COSED a contribué à améliorer l’offre de justice à travers l’organisation d’audiences foraines et criminelles. En matière de droits humains, le programme a accompagné la Commission nationale des droits humains (CNDH) dans la documentation des allégations de violations des droits humains à Tanwalbougou et appuyé les acteurs nationaux dans la mise en place d’un dispositif de protection des défenseurs des droits humains.

Pour contribuer à réduire les délais de détention provisoire des détenus pour crimes économiques et financiers et crimes liés au terrorisme, et accélérer les délais de traitement, les magistrats des pôles terroriste et économique et financier de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, ont bénéficié d’un renforcement de capacités pour leur permettre de traiter les dossiers avec plus d’efficacité. Le programme a également outillé les forces de défense et de sécurité sur le respect des droits humains, la prise en charge des violences basées sur le genre afin de mieux prendre en charge les victimes.

Le matériel offert par le PNUD.

De plus, il a contribué à l’opérationnalisation de l’Observatoire national de la prévention et la gestion des conflits communautaires, afin d’améliorer les bases de la cohésion sociale et de la réconciliation.

Le COSED ambitionne à terme de faire en sorte que l’efficacité des institutions soit améliorée et que les populations du Burkina Faso, en particulier les plus exposées aux risques de conflits et à l’insécurité, vivent en paix et en sécurité dans un État de droit.

Armelle Ouedraogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net