Aïd el-Kebîr à Gaoua : Une célébration placée sous le signe de la foi, de la fraternité et d'un appel à la paix

Foule colorée, tapis de prière déployés, la place de la Révolution de Gaoua s’est transformée en un vaste sanctuaire à ciel ouvert. Des centaines de fidèles sont rassemblés pour la prière de la Tabaski. Entre les deux rakats et l’immolation du bélier, l’imam lance un vibrant appel à la paix pour le Burkina Faso.

« Aujourd’hui, c’est un grand jour. Le Seigneur nous a permis d’effectuer cette prière, et nous le remercions. Nous avons prié pour la paix dans notre pays, pour l’éducation de nos enfants et pour la stabilité de notre nation », a déclaré l’imam de la grande mosquée de Gaoua El Hadj Abdoul Sissako.

Présent à cette prière de l’Aïd el Kebîr, le gouverneur du Sud-ouest porte un message de fraternité et de paix. Siaka Barro appelle toutes les communautés religieuses de la région à s’unir pour un Burkina apaisé.

« Nous avons suivi avec attention le sermon du grand imam, qui a insisté sur la nécessité de préserver l’unité et de promouvoir la fraternité entre les citoyens », a-t-il déclaré.

Le gouverneur a exhorté l’ensemble des communautés religieuses à éviter les conflits inter et intra-religieux et à travailler ensemble pour bâtir un Burkina stable et solidaire.

À la faveur du dialogue inter-religieux, l’évêque du diocèse de Gaoua, Mgr Ollo Modeste Kambou, associe ses prières à celles de la communauté musulmane.

« À Gaoua, le dialogue interreligieux est une réalité vivante. La Tabaski nous rappelle la soumission à Dieu du patriarche Abraham. Que cette foi continue d’habiter nos cœurs pour bâtir un Burkina uni et en paix. »

À l’occasion de cette prière de la Tabaski, l’imam de la grande mosquée de Gaoua fait aussi des vœux pour les pèlerins burkinabè à la Mecque pour le hadj, le 5ᵉ pilier de l’islam.

Boubacar Tarnagda

Gaoua

Lefaso.net