La directrice générale du Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) a séjourné dans les Cascades, les 30 juin et 1er juillet 2025. Elle a mis à profit son séjour pour échanger avec les femmes bénéficiaires du fonds dans la ville de Banfora, mardi 1er juillet 2025. Cette rencontre visait à présenter le fonds, ses missions, ses mécanismes de financement, ainsi que les opportunités offertes aux femmes pour renforcer leurs activités génératrices de revenus.

Cet atelier d’échanges avec les femmes de la commune de Banfora s’inscrit dans une démarche de promotion du Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) auprès des bénéficiaires. Engagée à promouvoir l’autonomisation des femmes au Burkina, notamment celles qui sont les plus vulnérables, la directrice générale du FAARF, Dr Ravigsida Dorcas Tiendrebéogo/Compaoré, a bien voulu rencontrer les femmes de Banfora pour leur présenter son institution. Toute chose qui va permettre à ces femmes de mieux profiter du fonds.

La directrice générale du FAARF, Dr Dorcas Tiendrebéogo, a présenté le fonds aux participants.

Dans la dynamique de mieux accompagner les femmes bénéficiaires du FAARF, les premiers responsables de l’institution financière comptent travailler en synergie d’action avec plusieurs départements ministériels, notamment l’agriculture, l’élevage, etc. C’est pourquoi cette rencontre, en plus de ces femmes bénéficiaires, a réuni ces différents acteurs. « Ce matin, nous sommes à Banfora pour échanger non pas seulement avec nos bénéficiaires, mais aussi avec les autres ministères, directions régionales. Au FAARF, nous croyons en la synergie d’action. Et pour accompagner la femme burkinabè comme il se doit, il nous faut cette synergie », a-t-elle souligné.

Les femmes de la coordination régionale des Cascades fortement mobilisées pour l’atelier.

Avant de poursuivre : « Le FAARF intervient dans le cadre des microcrédits, mais il y a l’action humanitaire, l’agriculture, la police et d’autres structures qui doivent nous accompagner pour qu’on puisse atteindre nos objectifs. C’est pourquoi nous organisons cet atelier pour échanger avec nos bénéficiaires, collaborateurs, les différentes directions régionales, pour qu’ensemble, nous puissions impacter davantage la vie des femmes burkinabè ». Cet atelier a été ponctué par des communications, des projections de vidéos ainsi que des échanges.

Le FAARF présenté aux participants

Dans sa présentation, la directrice générale du FAARF a expliqué aux participants les conditions d’accès aux crédits, les taux appliqués, mais surtout l’importance de rembourser à temps pour garantir la pérennité du fonds. Cet atelier a donné l’occasion à la directrice générale d’écouter les préoccupations des femmes, afin de leur donner toutes les informations pour qu’elles puissent tirer pleinement profit de ce dispositif mis à leur disposition.

Les échanges ont permis aux femmes de poser des questions et de partager leurs témoignages, encourageant leurs paires à saisir cette opportunité pour développer leurs activités et améliorer leurs conditions de vie. Dr Ravigsida Dorcas Tiendrebéogo/Compaoré a saisi cette occasion pour également saluer les femmes pour leur dynamisme et leur gestion exemplaire des crédits octroyés, tout en précisant que le choix de Banfora pour cet atelier n’est pas fortuit. « Nous commençons cet atelier dans les Cascades parce que nous voyons que c’est une région où il y a vraiment cette synergie. Que ce soit dans la Léraba ou dans la Comoé, nous voyons cette synergie d’action entre les gestionnaires de crédits FAARF et les autres acteurs tels que l’agriculture et autres. Et c’est important d’être accompagné par différentes structures pour que les fonds alloués soient bien utilisés », a dit Dr Dorcas Tiendrebéogo/Compaoré.

La directrice générale a saisi cette occasion pour saluer les femmes pour leur dynamisme et leur gestion exemplaire des crédits octroyés.

Elle a par ailleurs souligné que sous le leadership des plus autorités du pays, le fonds travaille à donner plus d’ampleur aux financements, pour mieux servir les femmes. « Sous le leadership du ministre de l’Action humanitaire, nous avons cette vision de servir réellement les femmes. C’est pourquoi nous les appelons à contacter le fonds car nous travaillons à les satisfaire », a-t-elle laissé entendre.

Dans sa communication, Dorcas Tiendrebéogo a exposé les innovations du fonds en termes de déblocage des crédits. À l’en croire, les déblocages se font désormais à travers les « Mobile money » et les virements bancaires. « Nous avons pu acquérir un nouveau cycle avec l’appui du projet PIF, accompagné par la Banque mondiale, pour traiter diligemment les dossiers », a souligné la directrice générale du FAARF.

Une initiative saluée par les femmes

Les participantes à cette rencontre ont salué l’initiative et exhorté toutes les femmes à s’approprier ce mécanisme, afin de contribuer au développement économique et social de la région des Cascades et du Burkina tout entier. Prenant la parole au nom des participantes, la coordinatrice des femmes de la région des Cascades, Adja Salimata Gnanou, a exprimé sa gratitude au fonds pour l’organisation de cet atelier. « Déjà, nous sommes reconnaissantes de tout ce que le FAARF a fait pour les femmes, depuis sa création en 1990 à ce jour. Dans les Cascades, le fonds est bien représenté pour satisfaire les besoins des femmes en matière de crédit », a-t-elle salué.

« Nous avons l’honneur de recevoir la première responsable du fonds qui est venue nous éclairer sur les améliorations des services du FAARF, à commencer par le relèvement du niveau de crédit et la réduction du temps pour recevoir les crédits. Et l’innovation majeure, c’est le paiement des crédits par mobile money. Cela sécurise les femmes », s’est-elle réjouie.

Au terme de cet atelier, les responsables du fonds ont pris l’engagement de renforcer la sensibilisation autour du FAARF et d’inciter davantage de femmes à entreprendre et à oser le financement dudit fonds.

La coordinatrice des femmes de la région des Cascades, Adja Salimata Gnanou, a exprimé sa gratitude au FAARF pour l’organisation de cet atelier.

Le FAARF, une volonté gouvernementale

Le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) a été créé le 13 septembre 1990n, suite à une volonté gouvernementale d’accompagner le financement des femmes exclues du système classique bancaire. Il est engagé dans la lutte contre la pauvreté et la promotion de l’inclusion financière, à travers sa mission principale qui est de contribuer à l’autonomisation économique des femmes à travers la promotion de leur accès aux services financiers.

Depuis trois décennies d’existence, le FAARF, qui demeure le seul fonds de financement spécifiquement dédié aux femmes, intervient sur tout le territoire national à travers un large réseau de 89 gestionnaires de crédits. Sa particularité réside dans sa stratégie d’intervention basée sur la proximité avec la clientèle et la souplesse des conditions d’accès aux crédits, en l’occurrence l’absence de garantie. Au FAARF, les crédits sont toujours accompagnés d’une formation adaptée, pour une meilleure gestion des activités génératrices de revenus, afin d’impacter la vie socioéconomique de la bénéficiaire.

En marge de cet atelier, le FAARF a également initié une plantation d’arbres à Banfora. Cette action vise ainsi à soutenir les initiatives gouvernementales pour reverdir le Burkina Faso. Cette activité a connu la participation des femmes de la coordination régionale des Cascades, ainsi que les partenaires du fonds. La directrice générale du FAARF a fait savoir que des mesures sont prises pour la protection de ces plants mis en terre.

Romuald Dofini

Lefaso.net

Source: LeFaso.net