Dans une vidéo de 19 minutes 23 secondes publiée sur le site de France 24, l’un des terroristes les plus recherchés au Sahel dément sa propre mort face à deux personnes qui l’interrogent en arabe et en anglais.

Et pourtant, en fin novembre 2018, les autorités françaises et maliennes annonçaient la mort de ce chef terroriste, à la suite d’un bombardement de la force Barkhane. A l’époque, Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) avait démenti la mort.

Dans la vidéo le prédicateur révèle avoir pu déceler celui qui a été à l’origine de sa localisation et du raid qui l’a visé. Pour lui, cette épreuve permet à sa Katiba (unité combattante) de mieux sonder ses combattants.

Pour mémoire, le premier ministre malien avait laissé entendre que le chef djihadiste, cible prioritaire de l’opération lancée dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 novembre par les forces spéciales françaises, « est mort des suites de ses blessures dans la forêt de Wagadou où il avait été transporté par les siens ». « Son corps n’est pas en notre possession », indiquait par ailleurs Soumeylou Boubeye Maïga.

Bien davantage qu’un chef terroriste, Amadou Koufa, un pseudonyme, Koufa étant la localité où son père officiait comme imam, était un guide spirituel, un catalyseur des frustrations des jeunes de sa région, principalement issus de la communauté peule, réutilisées pour le projet djihadiste global. Agé d’une soixantaine d’années et originaire de la ville de Niafunké, il était devenu depuis janvier 2015 le fer de lance de l’insurrection islamiste dans le centre du Mali, là où se rejoignent les deux ailes de ce pays qui a schématiquement la forme d’un papillon. Parmi ses combattants, il se compte des Burkinabè.

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Source: LeFaso.net