Pour la deuxième fois, le Burkina abrite la Vitrine internationale du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration de Ouagadougou (VITHRO). Initiée par la Fédération des organisations patronales du tourisme et de l’hôtellerie du Burkina (FOPATH-B) et ses partenaires, la présente édition se déroule du 29 mars au 05 avril 2019. La république populaire de Chine est le pays invité d’honneur.

Après une première édition réussie en 2018, la VITHRO, tribune de présentation des fortes potentialités du pays des hommes intègres dans le domaine du tourisme, de l’hôtellerie et de la gastronomie, convie les festivaliers cette année à engager la réflexion autour du thème « Quelles stratégies de promotion du tourisme de l’espace UEMOA ? ».


Ainsi, soutient le président du comité d’organisation, Pierre Mamadou Célestin Zoungrana, de nombreux phénomènes, dont notamment le changement climatique, l’utilisation abusive des produits chimiques dans l’agriculture, l’aiguisement de la concurrence internationale, le pillage du patrimoine culturel et l’insécurité, menacent aujourd’hui le secteur. « Nous devons regarder ces phénomènes non pas comme une fatalité, mais plutôt comme des défis à relever », a indiqué le président de la FOPATH- Burkina, soutenant que « nous y arriverons en mutualisant nos efforts, en partageant nos expériences et nos bonnes pratiques ».


Pour le président de la Fédération des organisations patronales du tourisme et de l’hôtellerie de l’espace UEMOA, Mamadou Racine Sy, la VITHRO fait partie des rendez-vous touristiques majeurs de la sous-région. Mieux, il affirme que cette deuxième édition est celle de la consécration, de la pérennisation. Et quand on évoque les phénomènes qui ternissent l’image du secteur, dont le terrorisme, le président de la FOPATH- UEMOA confie : « C’est vrai, il y a les forces du mal qui cherchent à stigmatiser le Burkina et d’autres pays de la sous-région, mais je peux vous assurer que nous serons résolument aux côtés de nos frères burkinabè pour montrer qu’il n’y a pas d’insécurité ici, mais plutôt des gens qui cherchent à déstabiliser notre continent ». Il soutient que des initiatives à l’instar de la VITHRO, permettent de montrer aux touristes au plan international, qu’il fait bon vivre dans la sous-région.


Le tourisme africain peine à décoller

Représentant le ministre en charge de la Culture et du tourisme, parton de la présente édition, le ministre de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou , a relevé que le tourisme est devenu une activité incontournable, porteuse de croissance forte et durable capable de lutter efficacement contre la pauvreté par la création d’emplois et de richesses. Ce secteur, selon lui, est devenu la première industrie au monde avec une contribution de près de 10% au PIB international et 7% pour les exportations mondiales de biens et services en 2017.


Toutefois, il affirme que l’Afrique et le Burkina en particulier, ne profitent pas de cette manne touristique. Cela, malgré les nombreuses potentialités touristiques, les atouts géographiques, culturels et historiques dont dispose le continent. Soutenant que le tourisme africain peine à décoller véritablement, Rémis Fulgance Dandjinou indique que le secteur est tributaire d’un certain nombre de faiblesses, en l’occurrence le déficit de promotion, la faiblesse des infrastructures, l’instabilité socio-politique, l’insécurité, la qualité limitée des services touristiques, la cherté des séjours ainsi que l’absence d’un système de financement approprié du secteur.


Au-delà des défis qu’il faut impérativement relever, Mamadou Racine Sy pour sa part, estime qu’il est temps de faire preuve de volontarisme dans la politique de développement touristique de l’espace UEMOA. « Au niveau de l‘espace, nous avons décidé entre acteurs du tourisme de la sous-région, d’aller ensemble pour mutualiser nos forces », a-t-il déclaré, soulignant que les différents gouvernements doivent d’abord donner l’exemple en impliquant le secteur privé dans la mise en œuvre de leur politique.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Nicole Ouédraogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net