L’Organisation pour le droit à la santé et au développement (ODSAD) a procédé, le lundi 30 septembre 2019, au lancement de l’atelier sur le projet « Renforcer la participation communautaire à la promotion de la paix et de la sécurité par la prévention des conflits intercommunautaires, des violences électorales et la radicalisation des jeunes dans 10 communes de la région des Hauts-Bassins ». Ce projet s’inscrit dans une stratégie de veille communautaire pour la préservation de la paix.

Le Burkina Faso est de plus en plus confronté à des problèmes de gouvernance et d’enracinement de facteurs favorables à la naissance de crises sociales. On enregistre, dans le pays, des cas de violences extrêmes, des attaques, des pillages de biens des communautés…

Ces situations mettent à rude épreuve les droits de l’enfant et de la femme. Cela donne l’impression à certaines personnes d’être abandonnées par l’Etat, au vu de leur vulnérabilité.

Dans la volonté de s’auto-protéger, certaines communautés se sont organisées en groupes d’autodéfenses pour protéger leurs biens et lutter contre l’insécurité.


C’est dans ce contexte que l’Organisation pour le droit à la santé et au développement (ODSAD) a procédé, le lundi 30 septembre 2019, au lancement de l’atelier sur le projet « Renforcer la participation communautaire à la promotion de la paix et de la sécurité par la prévention des conflits intercommunautaires, des violences électorales et la radicalisation des jeunes dans 10 communes de la région des Hauts-Bassins ».

Cet atelier, qui se tiendra pendant quatre jours, soit du 30 septembre au 3 octobre, qui concerne divers acteurs et vise deux principaux objectifs : renforcer les compétences des acteurs de la société civile sur les mécanismes de veille, de prévention et de gestion de conflits dans les dix communes cibles du projet ; présenter le projet en vue d’informer et mobiliser toutes les parties prenantes afin de requérir leur adhésion et leur participation dans la mise en œuvre des activités. Sont concernés par cet atelier les religieux et coutumiers, les autorités administratives, les organisations de femmes et de jeunes.


Il leur sera fait des présentations sur l’état des lieux des conflits dans la région, les attentes du projet vis-à-vis des relais, la prévention des conflits…

En effet, selon les organisateurs, dans les Hauts-Bassins, on note une hausse des tensions intercommunautaires avec souvent mort d’hommes. A cela s’ajoute la crise de confiance entre la classe politique et la jeunesse avec un cortège important de conséquences à la fois sur la vie économique et sociale.

C’est pour faire face à cette situation que l’ODSAD, avec le soutien financier du Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL), veut mettre en œuvre, dans dix communes de la région des Hauts-Bassins, un projet centré sur la promotion de la paix, de la sécurité et de la cohésion sociale, avec l’accompagnement des communes, des chefs coutumiers et de la société civile.

L’ODSAD est une association qui a été créée en 2011. Au Burkina Faso, elle s’investit rigoureusement dans la promotion du droit à la santé et au développement qui sont des droits reconnus et promus par la Déclaration universelle des droits l’homme.

Karim Ouédraogo Secrétaire Général de la province du Houet

Selon Karim Ouédraogo, secrétaire général de la province du Houet, « la pertinence de cet atelier tient du fait que nous assistons à des conflits communautaires, à des radicalisations des jeunes et beaucoup de problèmes liés à un certain nombre de préoccupations telles que les élections. Donc, aujourd’hui l’administration ne peut qu’apprécier les projets qui viennent l’accompagner dans la gestion de ces mêmes problèmes et nous saluons l’initiative de ceux qui ont eu l’idée de monter ce projet. Sur le terrain, nous allons travailler main dans la main pour qu’ensemble, nous puissions résoudre un certain nombre de préoccupations ».

Patrice Sanon Secrétaire Exécutif de l’ODSAD

Pour Patrice Sanon, secrétaire exécutif de l’ODSAD, « il faut faire de la veille communautaire pour amener les autorités à être en conformité avec les besoins des populations au niveau local. Le projet est spécifiquement lié au contexte actuel, au vu de ce qui est rapporté dans les médias sur la frustration, la violence, les bagarres, les nombreux attentats qui entraînent la mort de milliers de personnes… La région des Haut-Bassins présente beaucoup de signes et a connu déjà des situations de conflits qui nous interpellent tous. C’est pourquoi l’ODSAD a supposé qu’il siée d’impliquer davantage les communautés dans la culture de la paix et de la résilience avec les droits humains au centre des préoccupation, par le renforcement des capacités, la culture de la paix, le dialogue social, le civisme et la citoyenneté, la bonne gouvernance et la démocratie pour une coexistence pacifique et un développement durable ».[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Haoua Touré

Lefaso.net

Source: LeFaso.net